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Text rozhodnutí
Datum rozhodnutí
5.10.2010
Rozhodovací formace
Významnost
3
Číslo stížnosti / sp. zn.

Rozhodnutí

DEUXIÈME SECTION

DÉCISION PARTIELLE

SUR LA RECEVABILITÉ

de la requête no 46273/09
présentée par João Filipe FERREIRA DA SILVA E BRITO et autres
contre le Portugal

La Cour européenne des droits de l'homme (deuxième section), siégeant le 5 octobre 2010 en une chambre composée de :

Françoise Tulkens, présidente,
Ireneu Cabral Barreto,
Danutė Jočienė,
András Sajó,
Nona Tsotsoria,
Işıl Karakaş,
Kristina Pardalos, juges,
et de Stanley Naismith, greffier de section,

Vu la requête susmentionnée introduite le 17 août 2009,

Après en avoir délibéré, rend la décision suivante :

EN FAIT

La présente requête a été introduite, en premier lieu, par 94 ressortissants portugais identifiés à l'Annexe au présent document. Ensuite, par une lettre du 13 novembre 2009, M. Fernando José Bexiga Esperança et Mme Maria Manuel Serras Pires Cardeano ont demandé à la Cour d'admettre leur intervention en qualité de requérants dans le cadre de la présente affaire. Par une lettre du 25 février 2010, Mme Maria José Soares Andrea de Oliveira Tanqueiro Cornemillot a formulé la même demande.

Ils sont représentés devant la Cour par Mes J. L. da Cruz Vilaça, S. Estima Martins et S. Carvalho de Sousa, avocats à Lisbonne.

Les faits de la cause, tels qu'ils ont été exposés par les requérants, peuvent se résumer comme suit.

A. La procédure devant le tribunal du travail

Le 15 septembre 1993, les 29 premiers requérants assignèrent les sociétés A. et T. devant le tribunal du travail de Lisbonne (affaire interne no 246/93) pour licenciement collectif abusif.

En avril 1994, les requérants identifiés aux lignes 30 à 58 de l'annexe ci-joint introduisirent également une action en licenciement abusif collectif contre ces sociétés devant le tribunal de travail de Lisbonne (affaires internes no 194/94, no 196/94 et 1263/94). A une date non précisée par les requérants, ces affaires furent jointes par le tribunal du travail de Lisbonne à la première affaire (affaire interne no 246/93).

Le 27 juin 1997, le tribunal du travail de Lisbonne prononça une ordonnance spécifiant les faits établis et ceux restant à établir (despacho saneador). Dans cette ordonnance, le tribunal reconnut, entre autres, que le licenciement collectif devrait être considéré comme abusif dans la mesure où les conditions ayant pu le justifier n'étaient pas remplies.

Le 18 juillet 1997, la société A. fit appel de cette ordonnance devant la cour d'appel de Lisbonne.

En juin 1999, les requérants identifiés aux lignes 59 à 66 et à la ligne 97 de l'annexe ci-jointe, anciens salariés de la société A., demandèrent à intervenir dans le cadre de la procédure (intervenção espontânea de terceiros). Par une ordonnance du 15 juillet 1999, le tribunal du travail de Lisbonne débouta les requérants de leur prétention.

Ils firent appel de l'ordonnance devant la cour d'appel de Lisbonne, laquelle, dans un arrêt du 4 octobre 2000, se prononça alors sur les deux recours interjetés et par la société A. et par les requérants précités. D'une part, la cour d'appel de Lisbonne débouta la société A. de sa prétention, considérant que la procédure devait se poursuivre afin de déterminer le caractère abusif ou non du licenciement. D'autre part, elle fit droit à la demande des requérants, ordonnant au tribunal du travail de Lisbonne de signifier l'ensemble des anciens employés de l'entreprise.

La société A. fit appel de l'arrêt de la cour d'appel de Lisbonne devant la Cour suprême. Le 10 avril 2002, la Cour suprême prononça son arrêt, différant le recours concernant le caractère abusif du licenciement au terme de la procédure.

Entre le 27 juillet 2002 et le 26 mai 2003, les requérants indiqués des numéros 67 à 96 de l'annexe ci-joint demandèrent à intervenir dans le cadre de la procédure.

Ouverte en juin 1999 et entretemps suspendue, l'audience devant le tribunal du travail de Lisbonne reprit le 13 février 2006.

Par un jugement du 6 février 2007, le tribunal du travail de Lisbonne fit droit à la demande des requérants, condamnant, pour licenciement abusif, les sociétés T. et A. au paiement de diverses sommes et ordonnant la réintégration des requérants au sein de la société T.

Le 3 avril 2007, les sociétés T. et A. firent appel de ce jugement devant la cour d'appel de Lisbonne contestant, entre autres, le caractère abusif du licenciement et soulevant la prescription du droit d'agir de certains requérants. Par un arrêt du 16 janvier 2008, la cour d'appel fit partiellement droit à leur demande.

Les requérants et les sociétés défenderesses interjetèrent appel de l'arrêt de la cour d'appel devant la Cour suprême. Dans leur mémoire en appel, les requérants considéraient, entre autres, que la Cour suprême ne pouvait se prononcer sur la question portant sur le caractère abusif du licenciement collectif dans la mesure où celle-ci avait acquis force de chose jugée en vertu de l'ordonnance (despacho saneador) du 27 juin 1997.

Par un arrêt du 25 février 2009, portés à la connaissance des requérants le 2 mars 2009, la Cour suprême reconnut les raisons économiques ayant conduit à la dissolution de la société A., jugeant ainsi le licenciement justifié. Les requérants furent donc déboutés de leurs prétentions.

B. L'action en responsabilité extracontractuelle

Le 23 octobre 2006, les requérants identifiés aux lignes 39 à 58 (à l'exception de M. Simplicio de Brito Campos Pinto) dans le tableau en annexe introduisirent une action en responsabilité extracontractuelle contre l'Etat devant le tribunal administratif et fiscal de Lisbonne (affaire interne no 2756/06.8 BELSB) pour se plaindre de la durée excessive de la procédure devant le tribunal du travail de Lisbonne. A la date de l'introduction de la requête, cette procédure était toujours pendante.

GRIEFS

Invoquant l'article 6 § 1 de la Convention, les requérants se plaignent de la durée de la procédure de licenciement abusif devant le tribunal du travail de Lisbonne.

Sous l'angle du même article, les requérants soulèvent également l'iniquité de la procédure en invoquant la violation du principe du contradictoire. Ils font valoir que, dans le cadre de leur recours devant la Cour suprême, ils n'ont pas pu se prononcer sur la question portant sur le caractère abusif ou non du licenciement, estimant en l'occurrence que le caractère abusif du licenciement avait déjà été établi et avait acquis force de chose jugée.

Finalement, en invoquant l'article 13 de la Convention, les requérants estiment qu'ils ne disposent pas d'un recours efficace au niveau interne pour se plaindre des griefs exposés ci-dessus.

EN DROIT

1. S'agissant des demandes d'intervention dans le cadre de la présente affaire formulées par M. Fernando José Bexiga Esperança, Mme Maria Manuel Serras Pires Cardeano et Mme Maria José Soares Andrea de Oliveira Tanqueiro Cornemillot, la Cour rappelle que selon l'article 35 § 1 de la Convention, elle doit être saisie « dans un délai de six mois à partir de la date de la décision interne définitive ».

La Cour souligne que, selon sa pratique constante, la date d'introduction d'une requête est celle de la première communication du requérant par laquelle il indique vouloir présenter une requête et donne quelques indications quant à la nature de la requête (Chalkley c. Royaume-Uni (déc), no 63831/00, décision du 26 septembre 2002).

En l'occurrence, M. Fernando José Bexiga Esperança et Mme Maria Manuel Serras Pires Cardeano se sont portés requérants dans le cadre de la présente requête le 13 novembre 2009 et, Mme Maria José Soares Andrea de Oliveira Tanqueiro Cornemillot, le 25 février 2010. La Cour relève, qu'en l'espèce, l'arrêt de la Cour Suprême du 25 février 2009, porté à la connaissance des requérants le 2 mars 2009, constitue la décision interne définitive. L'intervention des requérants est tardive, la requête doit donc être rejetée pour autant qu'elle concerne les trois requérants précités, conformément à l'article 35 §4 de la Convention.

2. Les requérants soulèvent l'iniquité de la procédure. Ils considèrent que le principe du contradictoire n'a pas été respecté puisqu'ils n'ont pu présenter leur thèse s'agissant du caractère abusif du licenciement collectif, question qui avait, selon eux, acquis force de chose jugée de part l'ordonnance du tribunal du travail du 27 juin 1997.

La Cour rappelle d'emblée sa jurisprudence constante selon laquelle la notion de procès équitable implique, en principe, le droit pour les parties de prendre connaissance de toute pièce ou observation présentée au juge et de la discuter (voir Lobo Machado c. Portugal, 20 février 1996 et aussi Vermeulen c. Belgique, arrêt du 20 février 1996, Recueil 1996-I, p. 195 § 31 et p 234, § 33, Nideröst-Huber c. Suisse, 18 février 1997, Recueil des arrêts et décisions 1997I, p. 107, Spang c. Suisse, no 45228/99, § 32, 11 octobre 2005).

En l'espèce, les requérants ont présenté leurs mémoires en défense (alegações) dans le cadre du recours devant la Cour suprême. Toutefois, ils ont omis de se prononcer sur la question portant sur le caractère abusif du licenciement, considérant que celle-ci avait acquis force de chose jugée en vertu de l'ordonnance du tribunal du travail du 27 juin 1997, malgré l'arrêt de la Cour suprême du 10 avril 2002 qui avait expressément différé cette question au terme de la procédure. Dans la mesure où les requérants ont, de fait, eu l'opportunité de soumettre leur thèse, le grief tiré de l'iniquité de la procédure doit être rejeté pour défaut manifeste de fondement, conformément à l'article 35 § 3 de la Convention.

3. S'agissant des griefs portant sur la durée excessive de la procédure de licenciement abusif, tiré de l'article 6 de la Convention, et sur l'absence d'un recours efficace au niveau interne, pour formuler ce grief, exigé par l'article 13 de la Convention, la Cour ne s'estime pas en mesure de se prononcer sur leur recevabilité et juge nécessaire de communiquer cette partie de la requête au gouvernement défendeur conformément à l'article 54 § 2 b) de son règlement.

Par ces motifs, la Cour, à l'unanimité,

Ajourne l'examen des griefs tirés de la durée de la procédure et de l'absence au niveau interne d'un recours efficace pour faire valoir ce grief ;

Déclare les requêtes irrecevables pour le surplus.

Stanley Naismith Françoise Tulkens              Greffier              Présidente

ANNEXE

Nom du (des) requérant (s)

Date de naissance

Résidence

1

Ana Lúcia Bilero Ilari

29/08/1964

Faro

2

Ana Maria Alves Monteiro Marques de Almeida

24/01/1961

Lisboa

3

Ana Sobral Nascimento Telo Pacheco Novais Fonseca

20/04/1962

Lisboa

4

Carla Maria Viana Naldinho

26/02/1968

Moscavide

5

Carla Marina Machado Tolentino Almeida Caiado Reis

22/05/1961

Faro

6

Delmira Rodrigues Fernandes Besugo

02/02/1962

Lisboa

7

Helder Fernando da Silva

12/02/1965

Massamá

8

Helder Fernando Nobre Martins

07/08/1965

Caldas da Rainha

9

Henrique Nuno Mauhin da Cruz Forjaz Trigueiros

03/04/1964

Carcavelos

10

João Filipe Pinheiro Chiote

11/04/1964

Lisboa

11

João Pedro de Brée de Carvalho do Valle e Vasconcelos

13/09/1964

Lisboa

12

Jorge Manuel Laranjo Rosado Marreiros

23/08/1966

Oeiras

13

José Manuel Carvalho Peixoto

24/12/1967

Tavira

14

Manuel de Mascarenhas Gaivão

27/12/1961

Parede

15

Maria da Conceição Gravata Rodrigues

24/10/1960

Faro

16

Maria do Carmo Ribeiro Alves Rodrigues Casanova

19/06/1964

Faro

17

Maria Isabel Barreto Gomes da Silva

13/08/1962

Setúbal

18

Maria Leonor da Costa Filipe Pereira dos Santos

09/07/1963

Cascais

19

Maria Natércia Machado Leite de Vasconcelos Nóbrega

11/07/1965

Madeira

20

Mário Manuel Dias de Sousa Pacheco Alves

02/01/1963

Costa da Caparica

21

Paula Cristina Marques Saramago Pires Mendes Jorge

01/04/1967

Cova da Piedade - Almada

22

Paulo Alexandre Nascimento Júdice Pontes

11/09/1964

Lisboa

23

Paulo Fernando Pais Jorge Figueiredo

08/02/1964

Palmela

24

Pedro Manuel Pereira dos Santos

11/04/1964

Lisboa

25

Rui Filipe Gomes Lopes

24/07/1964

Moscavide

26

Teotónio Manuel Pereira Bernardo

02/04/1963

Lisboa

27

Teresa Maria da Costa Lopes Pinto Varelas Paiva

14/10/1967

Venda do Pinheiro

28

Vitor da Cruz Marques

30/10/1963

Madrid

29

Vitor Manuel Santana Ferreira

27/08/1964

Quarteira

30

João Filipe Ferreira da Silva e Brito

30/11/1949

Linda-a-Velha

31

Carlos Alberto de Almeida Alegre

27/02/1954

Oeiras

32

Carlos Alberto Duarte da Costa Annes

26/04/1946

Corroios

33

Sheila Cyntia Dias de Oliveira

24/01/1966

Santo Estevão das Galés

34

Álvaro de Oliveira Jorge Machado

27/01/1952

Oeiras

35

José Nunes da Silva

24/09/1948

Charneca da Caparica

36

Luis Filipe Falcão Pinto de Almeida

22/12/01956

Coimbra

37

Nelson dos Santos Guedes

13/07/1953

Carcavelos

38

Carlos Manuel Rocha de Oliveira

30/09/1961

Santo Estevão

39

Adelino Fernandes Dias

21/08/1944

Queluz

40

Amândio Félix Cabeleira

30/04/1943

Faro

41

António Fernando Gomes de Almeida

19/09/1953

Lisboa

42

José Carlos Mendes Figueiredo

22/07/1957

Linda-a-Velha

43

Pascoal Santiago da Costa Mendonça Rola

17/05/1946

Funchal

44

Simplicio de Brito Campos Pinto

14/06/1946

Faro

45

Vitor João Aleixo Lopes de Brito

12/12/1954

Parede

46

Álvaro Benedito Pinto Alves Roçadas

09/02/1964

Lisboa

47

Carlos António Rogado Barão da Cunha

05/06/1953

Queluz

48

Carlos Jorge das Neves Soares

22/10/1954

Vale de Santarém

49

Gilberto Carreira Batista

25/08/1953

Mira d´Aire

50

Jorge Manuel Pinho de Melo Ramalho

19/04/1951

Massamá

51

José Eduardo Mascarenhas

04/08/1962

Alcochete

52

José Francisco Rodrigues

20/08/1954

Torres Novas

53

José Pedro Pereira Gonçalves

30/09/1943

Queluz

54

Júlio Miguel Guerra

23/10/1953

Faro

55

Mário Jorge Alvim de Faria

05/06/1966

Albarraque

56

Pedro Miguel Machado Ferrão Martins

25/06/1961

Setúbal

57

Rodrigo José da Cunha de Melo

17/11/1965

Lisboa

58

Vitor Emanuel Barros Ferreira Lopes

03/10/1965

Ponta Delgada

59

Miguel Simão Ramalhete Rodrigues

18/10/1963

Almada

60

Ana Maria Fernandes da Silva

16/12/1961

Alcabideche

61

Ana Paula da Silva Ferreira Mota Rodrigues

27/11/1965

Carcavelos

62

Elma Maria Fonseca

23/09/1965

São Domingos de Rana

63

Filipe Gomes de Amorim de Orey Gaivão

02/07/1962

Lisboa

64

Miguel Gomes de Amorim de Orey Gaivão

24/02/1961

Alcabideche

65

Rui Jorge Antunes Coimbra Furtado

23/01/1962

Portela - Loures

66

Lara Antunes Zipfel Cortesão

28/06/1968

Cascais

67

Artur Manuel Costa Pereira Bruno

01/08/1962

Faro

68

Grata Júlia Freire de Carvalho Sombreireiro Mendes da Costa

07/09/1960

Lisboa

69

Fernando Paulo Ramos Vieira de Santa Rita

05/04/1962

Lisboa

70

Maria José Marques Carreira Pinto

21/05/1958

Faro

71

Pedro Guilherme da Silva Pereira Cabaço

05/03/1965

Lisboa

72

António José da Silva Carvalho

07/09/1959

Lisboa

73

Fernando Xavier de Noronha Pereira da Costa

25/08/1964

Lisboa

74

Helena Maria de Castro Luzano Passos Rebelo

09/01/1960

São Domingos de Rana

75

Maria Alexandra Fernandes D´Almeida Borrego Amorim

05/01/1961

Lisboa

76

Maria de Lurdes Morais Baptista

13/09/1962

Amadora

77

Maria Isabela Trabulo Serras Pires Dias Ferreira

23/03/1958

Lisboa

78

Maria José de Sousa Marinho Mendanha

21/03/1960

Loures

79

Orlando Jorge Borges

15/03/1966

Odivelas

80

Pedro Miguel Camilo Deserto

06/10/1969

Vila Franca de Xira

81

João Carlos Bretes Rolão

03/09/1963

Setúbal

82

Anabela Assunção Portas de Figueiredo

19/04/1962

Faro

83

Ana Cristina da Costa Conceição Delfino

10/09/1969

Faro

84

Isabel Maria Rodrigues Ramos Miguel Fernandes

28/07/1965

Alcochete

85

Isabel Cristina dos Santos Pires

05/11/1966

Loulé

86

94. Vera Rute Alves Calheiros Carvalho Craveiro Lopes

19/05/1963

Charneca da Caparica

87

Graça Maria Sequeiro Pinheiro

14/11/1963

Semide

88

Teresa da Conceição Marques Lopes

11/09/1961

Gradil

89

Alexandra Maria Varela Costa Guerra

08/03/1967

Barcarena

90

Lina Maria Ribeiro Vaz Sesinando

19/01/1964

Póvoa de Santa Iria

91

Teresa Paula Nunes Martins Barbosa

09/11/1968

Cascais

92

Paula Cristina Fonseca

03/09/1965

Moscavide

93

Maria Lima Sousa Limbu

28/06/1962

Perivale Reino Unido

94

José Luis Vieira Barros de Morais

06/09/1964

Viana do Castelo

95

Fernando José Bexiga Esperança

08/10/1965

Famalicão

96

Maria Manuel Serras Pires Cardeano

30/03/1955

Oeiras

97

Maria José Soares Andrea de Oliveira Tanqueiro Cornemillot

09/12/1965

Cascais